La Cour de cassation vient de préciser qu’une sentence arbitrale n’est pas annulable pour doute sur l’impartialité d’un arbitre lorsque le demandeur a conteste trop tard la constitution du tribunal arbitral et n’établit pas l’existence d’un courant d’affaire entre cet arbitre et la partie qui l’a désigné.
Sur le premier point, il sera rappelé que la partie à un arbitrage qui, en connaissance de cause et sans motif légitime, s’abstient d’invoquer en temps utile une irrégularité de la constitution du tribunal arbitral devant ce tribunal est réputée avoir renoncé à s’en prévaloir (article 1466 du code de procédure civile pour l’arbitragé interne et, sur renvoi de l’article 1506, 3°, pour l’arbitrage international).
Sur le second, des relations épisodiques ne revêtent pas un caractère systématique de nature à créer les conditions d’un courant d’affaires et un lien de dépendance.
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Cassation 1° chambre civile 7 juin 2023, n° pourvoi 21-24.968
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Michel ROUX
Docteur d’Etat en droit
Avocat au Barreau de Grasse
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